Projet de Mélo':"Le Monde de Haruhi"

Salut les gens!!!
Mon projet est une...histoire illustrée ^-^
Et bien qu'il y ait des dessins, je trouve plus judicieux de le poster dans "Écriture"
J'espère que sa vous plait...je suis plutot fière de moi :honte:
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C’est au beau milieu de ça que j’ai grandi. Au milieu du champ d’espèces génétiquement modifiées que mes parents cultivent, des usines et d’une centrale nucléaire. Au beau milieu de l’enfer. Je suis Haruhi Tanaka, fille de paysans tout à fait ordinaire dans ce qu’il reste de notre planète, appelée aujourd’hui «Nouveau Monde » et quel monde… Toute trace de nature a disparu, l’air est artificiel et le monde est sans cesse pollué par les milliers d’usines et de centrales qui ont été installées. Le gouvernement actuel, l’Olympe, avec à sa tête la monstrueuse Filia a asservi toute la population mondiale grâce à sa puissance militaire et à la crainte qu’elle inspire. Avant que le Cataclysme, la plus grosse catastrophe naturelle jamais connue qui décima la moitié de la population mondiale, se produise, bon nombre d’humains étaient idiots, fainéants et préféraient baigner dans leur oisiveté plutôt que de se donner du mal…L’Olympe qui pris le pouvoir peu après le Cataclysme décida de condamner ces fainéants plutôt que les chefs de grands groupes industriels qui, malgré les mises en garde, avaient peu à peu amené le monde à sa destruction, ou les personnes du même genre. Non. L’Olympe punit les hommes, les femmes et les enfants du peuple. Ainsi, tout le monde fut obligé de travailler dans des champs…d’espèces génétiquement modifiées. Il n’y a qu’une exception à cette règle. Les jeunes filles qui avaient moins de 15 ans lors du Cataclysme sont autorisées, ou plutôt obligées, d’aller dans une école qui les forme dans le but d’un jour succéder à Filia. Lors du Cataclysme, j’avais onze ans. J’en ai treize aujourd’hui. Je ne peux m’empêcher de penser, tous les jours sur le chemin de l’école, que si ma sœur Rin avait survécu au cataclysme elle serait là, à mes côtés et j’aurais au moins une amie dans cette école.
Je n’ai pas d’amies, c’est un fait. Mais je me demande si on peut dire qu’une de ces filles en a réellement une car le gouvernement de Filia est basé sur le mensonge, la tromperie du peuple (même si tous les gens sensés voient clair dans son jeu). Quelques-unes de ces filles sont comme moi : elles ne veulent pas être associées à ce gouvernement et je crois que même celles qui se comportent comme notre dictatrice et qui clament haut et fort vouloir lui succéder à tout prix font ça par peur, par crainte et non par admiration. Car il ne faut pas se leurrer, même les personnes les plus idiotes ne le sont pas au point d’ignorer ce que Filia et ses associés ont fait : ils ont synthétisé le monde en prétendant vouloir le sauver, asservi les hommes, les femmes et les jeunes garçons en prétendant les aider, ils ont peu à peu détruit la seule lueur d’espoir qui s’offrait à nous et qui était la nature. Lors du Cataclysme, la moitié de la population mondiale fut décimée et beaucoup de fôrets furent anéanties, cependant, il restait des arbres, de l’herbe, des buissons, des animaux sauvages, de la vie. En envahissant peu à peu et par les armes le restant des populations, l’Olympe à tout détruit sur son passage. Je ne peux m’empêcher d’espérer et de prier tout au fond de moi…peut être reste-t-il un arbre, un vrai, sur Terre ?
C’est au beau milieu de ça que j’ai grandi. Au beau milieu d’un monde sans vie. Au beau milieu de l’enfer. Lorsque je regardais le ciel d’été avec ma mère et ma sœur étant petite, ma mère me disait de ne pas regarder le soleil pour ne pas me brûler les yeux, aujourd’hui, le soleil est couvert par toutes les fumées des usines et je peux le regarder sans crainte en me posant cette éternelle question « Pourquoi le Soleil continue-t-il de se lever ? Pourquoi continue-t-il d’éclairer ce Monde maudit ? » Je n’y ai encore pas trouvé de réponse. Si le Soleil s’éteignait, tout s’éteindrait avec lui. Même si dans ce « Nouveau Monde » rares sont les choses qui brillent encore.
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Voilà la deuxième partie! ^-^
Enjoy!

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Ce matin sur le chemin de l’école, je regarde le Soleil qui monte doucement et les usines qui commencent à cracher leurs fumées noires, grises…même la centrale produit de la fumée foncée dorénavant. Finie la vapeur d’eau qui nous assurait que ça « n’était pas dangereux ». Dans mon village beaucoup de personnes ont attrapé des maladies à cause de la radioactivité. Peut-être en ai-je moi-même une. Si je pouvais quitter ce monde, je ne m’en priverai pas mais…le fait que j’aille sagement à l’école sans trop me faire remarquer est bénéfique pour ma famille. L’année dernière, une fille de mon école a osé dire du mal de Filia. Des soldats sont venus exécuter toute sa famille sous les yeux horrifiés des autres paysans, dont mes propres parents. Personne n’a jamais revu la fille en question. L’Olympe nous a retiré notre liberté d’expression et même notre liberté de penser. S’ils ne peuvent pas -encore- lire dans nos pensées, ils interrogent régulièrement l’entourage des personnes suspectes afin de savoir si la personne en question dit du mal du gouvernement à ses proches. A croire qu’ils ont du temps à perdre. Car il faut vraiment être sans cœur pour dénoncer un membre de sa propre famile, surtout si l’on pense la même chose que lui. Une fois, Beth et John Hasford, des anglais, s’étaient violemment disputés suite à une infidélité du mari qui était considéré comme suspect par les autorités. Sa femme folle de rage l’a dénoncé sans penser aux conséquences : son mari fut emmené et on ne le revit plus. Elle se suicida deux mois plus tard. Tous les membres de notre village de paysans s’entraident et sont solidaires sur ça. Comme sur tout le reste. Si je peux me réjouir d’une chose c’est bien l’ambiance qui règne dans ce village : le vieux Takada nous offre souvent de son meilleur pain, il faut dire que, d’après ce qu’on raconte, mon père lui aurait sauvé la vie lors du Cataclysme. Ma mère fait beaucoup de soupes en hiver et en offre à toutes les personnes qui n’ont pas de quoi faire cuire des plats. Les jumeaux Tachi, quant à eux, vont voler dans la ville, là où les gens riches habitent. Tout le monde se demande comment ils font pour ne jamais se faire repérer tout en volant d’aussi bonnes choses. Une fois pour mon anniversaire, je me souviens qu’ils m’avaient ramené une tarte aux fraises. Bien sûr, tous les ingrédients autrefois naturels sont aujourd’hui génétiquement modifiés, alors ça n’est pas pareil qu’avant. Néanmoins, le sourire de ces jumeaux serait largement suffisant comme cadeau. Ils sont si fiers de pouvoir se rendre utiles…
J’arrive devant mon école. C’est un bâtiment gigantesque, il doit être en mesure d’accueillir toutes les filles de la ville et de la campagne environnante, blanc avec des dorures partout. Affreux, tout comme celle dont la statue orne le portail d’entrée : Filia. Ici on remarque du premier coup d’œil qui vient de la ville et qui vient de la campagne. L’uniforme de l’école a été dessiné par Filia elle-même –pas étonnant qu’il soit de si mauvais gout- une robe rose bouffante qui est resserrée au niveau des genoux par un élastique rouge surmonté d’un flot. Le tout recouvert par un long gilet blanc en laine trop grand pour la plupart des filles. Sans oublier le blason de Filia qui représente un lion ailé. Celles qui viennent de la ville peuvent se permettre de se l’offrir et celles de la campagne non. Je remercie chaque jour le Seigneur de m’avoir fait naitre dans une famille de paysans : les liens y sont plus forts car les familles peuvent se permettre moins de choses alors que les gens riches n’ont pas le sens des valeurs et sont égoïstes…mais dans cette école, même les plus égoïstes ne veulent pas voir leur famille tuée des mains des soldats de Filia. Dans ce « Nouveau Monde » le comportement d’une écolière influence la durée de vie de sa famille.
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La troisième partie est là!!! ^-^
Sa m'énerve, c'est le dessin qui m'a posé le plus de problème et pourtant c'est celui que j'aime le moins (désolée, le texte est beaucoup plus court ^^')
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La journée se passe sans encombre, comme d’habitude, la routine. Lors de la pause de midi, les petites bourgeoises rentrent chez elles déguster des « bons petits plats » préparés par leurs mères…qui sont, malgré tout, tout aussi mauvais pour la santé que nos légumes transgéniques servis ce midi. Suis-je la seule à essayer de m’évader, d’inventer de belles histoires pour quitter ce monde à tout moment de la journée ? Ces légumes me font penser aux baies que nous allions cueillir avec ma sœur. Maman nous avait strictement interdit d’aller dans la forêt car à l’époque, un animal sauvage rodait, un loup ? Un chien sauvage ? On ne l’a jamais su. Toujours est-il qu’il nous était défendu d’y pénétrer. Mais un jour Rin est tombé et son genou s’était ouvert, du sang dégoulinait partout sur sa jambe et mon pansement de fortune n’y a rien changé. Alors je l’ai mise sur mes épaules et nous avons été dans la forêt ramasser des baies. C’était d’autant plus délicieux que cette escapade nous était totalement défendue. Rin était si petite et elle n’a pas raconté à maman notre petite aventure. Rin restera petite et gardera ce secret à jamais désormais. Je suis sortie de mon lointain souvenir par quelqu’un qui vient s’asseoir à côté de moi. C’est une jeune campagnarde (elle ne porte pas l’uniforme) qui vient de poser son plateau à côté du mien. Elle a de grands yeux verts et des cheveux d’un rouge vif qui l’est trop pour paraitre naturel. Je ne sais pas trop comment réagir : c’est la première fois que quelqu’un se met à côté de moi. Mais peut-être n’a-t-elle pas eu le choix ? Peut-être ne reste-t-il que cette place. Je me remets à contempler mes légumes, le souvenir de ma sœur m’empêchant désormais de manger quoi que ce soit.
« Ben dis donc ! T’es pas causante toi ! » Je retourne brusquement la tête.
« Désolée…je n’ai pas l’habitude qu’on me parle ici » Elle me dévisage.
« M’ouais. Ça m’étonnes pas les gens d’ici sont encore plus flippés que chez moi ! »
« Chez toi ? » je demande, une pointe de curiosité dans la voix.
« Ouai’p ! Je suis pas d’ici. Je viens de la zone charbon. Mais j’ai été transférée ici…mes parents sont morts dans un coup de grisou… »
« Ho…je suis désolée »
« T’en fais pas ça va ! Au fait moi c’est Olivia ! Et toi ? »
« Haruhi. »
Je ne suis pas causante elle a raison mais je n’aime pas parler surtout pas de moi . Malgré tout, Olivia me parait honnête en comparaison avec toutes les autres filles de l’école je décide donc de ne pas me renfermer dans mon monde, mais plutôt d’essayer de lui faire doucement une petite place dans mon univers à moi.
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Voilà voilà!!!La quatrième partie fait son apparition :)
Je l'aime beaucoup mais ce n'est rien comparé à la partie 5 *-*
J'ai galéré pour le dessin.... '-' il est bien? :3
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Depuis qu’Olivia est arrivée, tout est différent dans mon monde. Elle a finalement réussi à y vole une place. Elle me rappelle Rin, en tous points, physiquement d’abord, Rin avait aussi de longs cheveux (sauf qu’ils étaient roux et toujours en pagaille) et elle avait d’immenses yeux verts. Mais Olivia me rappelle surtout ma petite sœur par son caractère gai et enjoué. Ma sœur étant morte lors du cataclysme, elle n’a jamais connu ce « Nouveau Monde » mais même lorsque nos parents se disputaient violemment ou qu’ils menaçaient de nous mettre en pension, c’était elle qui gardait le sourire et qui me remontait le moral. C’était à se demander qui était la grande sœur. Je me souviendrais toujours du sourire qu’elle m’a adressé lorsque le Cataclysme a commencé à se faire ressentir chez nous. « Tout ira bien ». Voilà ce qu’elle m’avait dit. Au plus profond de moi, je pense que Rin est mieux là où elle est maintenant. Rin adorait la nature et les petits animaux, si elle voyait l’état de notre monde actuel, cela serait pire que la mort. S’ajoute à ça l’état de mes parents. Depuis le cataclysme, ils sont extrêmement affaiblis et paraissent plus vieux qu’ils ne le sont. Mais je ne peux pas les comprendre, ils ont perdu un enfant, la pire chose qui puisse arriver à des parents. C’est sans aucun doute vrai mais je ne peux en juger. Un jour, ils rejoindront Rin et je devrais me débrouiller seule. Mais je sais qu’ils veilleront sur moi…Ils veilleront sur moi.
Aujourd’hui après l’école, nous décidons avec Olivia d’aller dans l’une des plaines qui sont près des champs de mon village. J’aime passer du temps avec Olivia. On se complète car nous sommes très différentes. Elle parle beaucoup et moi très peu, elle est très active et moi très posée. C’est très bien comme ça. Nous voilà couchées dans l’herbe transgénique d’un vert tellement chimique qu’il parait faux. Je sens avec plaisir les bruns me chatouiller le visage et mes jambes découvertes. Le ciel est plutôt clair, du moins vu de cette plaine. De ma maison il doit certainement être gris, voire noir, comme tous les jours à cause des usines et de la centrale. Alors que je m’étire, je sens la main d’Olivia sur la mienne.
« Dis…que penses-tu du gouvernement de Filia ? »
Je ne réagis pas tout de suite. La question d’Olivia tombe comme un cheveux sur la soupe. Mais je fais confiance à Olivia et commence :
« Je fais partie comme toi des personnes qui se souviennent de ce qu’il y avait avant le cataclysme et ce gouvernement. Je suis donc comme la plupart de ces personnes, je compare les choses. Toute personne qui aimait la vie d’avant répondrait qu’elle déteste ce gouvernement mais toute personne qui s’en fichait ne dirait rien…elle se tairait »
« Personne ne dirait qu’il aime ce gouvernement »
« Non. Qui peut aimer quelque chose qui détruit peu à peu la vie ? »
« …De quel groupe tu fais partie Haruhi ? »
« Du premier… je crois. Et toi ? »
« Je n’y ai jamais réfléchi…sais-tu ce que je regrette le plus de l’Ancien Monde ? »
« Non. »
« La neige. »
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[Double Post désolée je suis obligée XD]
C'est sans aucun doute ma partie favorite *v* (peut-être pas l'image mais honnêtement c'est exactement ce que je voulais faire...le fond représente l'intérieur d'une boite XD car on comprends pas trop '-')
Vos avis? :3
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Je n’avais jamais vraiment réfléchi à la chose qui me manque le plus de l’Ancien Monde. C’est vrai, je compare sans cesse les deux mondes que j’ai connus, qui sont si différents. Dans l’Ancien Monde, j’étais une collégienne ordinaire. Je venais d’y entrer avec un an d’avance. J’avais onze ans. Mes anciennes amies y étaient également mais elles m’ont vite laissé tomber… des « amies »…des personnes que j’ai connues. C’est à cette époque que j’ai commencé à me renfermer et à fermer mon monde aux autres. Si tout le monde était comme ces filles, personne ne méritait d’y entrer, personne. Dans ce collège, je n’ai rencontré qu’une bonne personne. Il s’appelait Méen. C’était un étudiant qui venait faire une immersion totale dans un pays étranger. Il était surveillant dans mon collège. Nous avons sympathisés grâce au dessin. Il ne parlait pas bien notre langue et un jour lors d’une pause il m’a surprise en train de dessiner. Il a alors sorti un bloc note et m’a dessiné un arbre…un magnifique arbre. J’ai regardé le dessin stupéfaite puis il me l’a tendu. C’est à ce moment que notre amitié a commencé. Il avait beau être bien plus âgé que moi la différence d’âge ne se ressentait pas. Nous nous racontions des histoires grâce à nos dessins et je lui apprenais notre langue progressivement. Mais une fois son voyage terminé, il a dû repartir chez lui. A chaque fois que je voyais un arbre, je pensais à lui. Aujourd’hui, dans ce Nouveau Monde, tous les arbres sont faux…je ne peux m’empêcher de penser que Méen s’est éteint avec les arbres lors du Cataclysme. Alors parfois je ressors le vieux dessin et je contemple l’arbre majestueux des heures durant et c’est comme si je revivais tous ces moments avec lui. Tous ces merveilleux moments.
Lorsque j’entrais au collège, Rin entrait au CP. Le jour de la rentrée, elle était excitée comme une puce alors que j’étais terrorisée. Rin m’avait rassurée comme à son habitude. Nous étions si heureuses à cette époque. Lorsque Rin est venue au monde, j’avais quatre ans mais je me souviens bien de ma réaction lorsque je l’ai vue pour la première fois. J’ai essayé de lui arracher les quelques cheveux qu’elle avait. Car maman avait de jolis et soyeux cheveux roux à l’époque et j’avais toujours voulu en hériter…malheureusement, c’est des cheveux bruns et rebelles de mon père dont j’ai hérité. Alors ma réaction lorsque je vis Rin avec des cheveux roux était totalement compréhensible même si ma mère, elle, n’a pas trop apprécié. Lorsqu’elle et Rin sont rentrées à la maison, maman m’a dit que j’allais devoir faire des efforts pour la petite. J’étais tellement jalouse que je suis montée au lit sans manger ce soir-là. Et puis un peu plus tard dans la soirée je me suis levée, une paire de ciseaux à la main. J’ai vérifié que mes parents étaient absorbés par la télé et je me suis introduite dans leur chambre, approchée du berceau et j’ai commencé à porter la paire de ciseaux près des cheveux de ma sœur. C’est à ce moment précis qu’elle s’est réveillée et qu’elle m’a regardé, plus innocente que jamais. C’est alors qu’elle a posé sa minuscule main sur la mienne et qu’elle m’a souri. A la vue de ce sourire, j’ai vite éloigné les ciseaux et je suis retournée dans ma chambre. C’est depuis ce jour que j’ai décidé de m’occuper de ma petite sœur. J’avais prévu de tout lui apprendre, les bonnes comme les mauvaises choses.
Un jour, avant de partir à l’école, Rin m’a dit dans le creux de l’oreille « Je dois te dire un secret ! Mais maman ne doit pas savoir ! » Alors je lui avais dit qu’elle pouvait me le dire le soir, à la maison. Je la revois me souriant en me disant « C’est promis ! ». Ce jour, c’était le jour du Cataclysme, cette promesse n’a jamais été tenue et ce secret, personne ne le saura jamais puisque Rin l’a emporté avec elle. Rin. Voilà ce qui me manque le plus de l’Ancien Monde. Ma sœur bien aimée morte sous mes yeux il y a deux ans. Rin.
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(Je vais faire un triple post --')
C'est si nul que sa? ;'(
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Voilà les sixième et septième parties...je les adore.
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La neige. Alors c’est ça qui manque le plus à Olivia…lorsqu’il y avait encore de la neige, j’allais souvent jouer dehors avec Rin. Nous faisions de beaux bonhommes de neige bien dodus et nous leurs trouvions des noms. Rin proposait toujours des prénoms comme Jean-Claude, Jean-Marc, George…le plus marquant fut l’année ou même les écoles avaient fermé à cause de la neige. Avec Rin nous avions passé la journée dehors et c’est le bonhomme de neige Jean-Louis qui avait vu le jour cette fois-ci…Nous étions rentrées dans un salle état et maman nous avait disputées avant de nous donner à chacune un bon chocolat chaud et des petites brioches. Nous étions aux anges. Aujourd’hui, l’hiver ne se traduit plus que par un froid intense mais plus la moindre trace de neige. Les saisons ne sont plus comme avant et le printemps et l’automne ont quasiment disparues.
« Et toi ? C’est quoi qui te manque le plus ? »
« Hé bien…ma sœur, Rin »
Olivia se relève.
« Elle n’est plus là ? »
Je fais non de la tête.
« Morte dans le Cataclysme »
Je vois au visage d’Olivia qu’elle trouve ça bizarre que je lui réponde ainsi comme si je parlais de la météo. C’est vrai que depuis le temps j’ai pris l’habitude de dire aux gens que ma sœur est morte et cela ne me dérange plus de le dire.
« Je suis désolée. »
« Ce n’est pas grave…j’ai l’habitude tu sais »
En revanche, ce que je refuse de raconter sur Rin, c’est la façon dont elle est morte. Je suis la seule à savoir ce qui s’est réellement passé puisque j’étais la seule à être présente. Mais même à Olivia je ne peux pas en parler…du moins pas tout de suite.
La nuit commence à tomber, nous décidons de rentrer. Olivia me dit au revoir et tourne à droite. Je regagne mon village avec une seule idée en tête : aller admirer le dessin de Méen. Lorsque je le regarde, je suis apaisée et ça me fait du bien. Si seulement l’Olympe n’avait pas détruit tous les moyens d’expression, je pourrais dessiner et m’évader. Hélas, c’est impossible. Dans l’Ancien Monde, dans ma vie passée, je dessinais sans arrêt. Bien sûr je n’étais pas une pro, mais on peut dire que je me débrouillais. Le dessin me permettait d’illustrer mon monde, celui que j’avais fermé aux autres. De ces bons souvenirs, il ne me reste que ma boite d’aquarelle…que j’ai précieusement gardée. Si quelqu’un l’apprenait, je me ferais exécuter et ma famille aussi sans doute. Mais là où elle est, personne ne peut la trouver et je suis la seule à être au courant. La seule.
Après le dîner, je monte dans ma chambre et contemple le dessin de Méen. Mes paupières sont lourdes mais je ne veux pas encore quitter ce doux souvenir…Pourtant le sommeil m’emporte. C’est la conclusion que je fais le lendemain en me réveillant toute habillée, le dessin à côté de moi.
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Je me lève. Je suis encore dans le monde des rêves et ma vue est brouillée. Je m’efforce de manger un petit morceau de pain bien que cela me provoque un haut-le-cœur. Maman et papa sont déjà partis travailler. Je ne les vois plus beaucoup maintenant que c’est la « belle saison » il faut produire plus. Produire toujours plus. Je sors de chez moi, les fumées sont déjà haut dans le ciel, ce n’est pas aujourd’hui que le Soleil se montrera. Du moins pas dans mon village. Une fois sur la colline que j’emprunte chaque matin pour me rendre à l’école, les usines me paraissent plus lointaines et la vue est dégagée. Si Filia en avait le pouvoir, je suis sûre qu’elle transformerait même le Soleil en une chose répugnante. Comme elle et tout son gouvernement. Lorsqu’Olivia m’avait demandé de quel groupe je faisais partie, je m’étais contentée de dire que je comparais les choses…Mais ce n’est pas tout à fait vrai car j’en veux à ce gouvernement de malheur d’avoir transformé notre belle planète et de détruire peu à peu ce qu’il en reste.
J’arrive devant l’école. Un amas de filles devant l’entrée me signale qu’un évènement inhabituel est en train de se produire. La dernière fois que j’ai vu cet attroupement, c’était lorsque cette fille qui avait osé dire du mal de Filia était en train de se faire arrêter. Le spectacle était tellement affreux que certaines des filles criaient, d’autres pleuraient. Néanmoins, celles-ci devaient vite partir en courant pour que les soldats ne s’en prennent pas à elles aussi. Lors de cette arrestation, je venais de sortir du bâtiment principal. Et même si c’était un spectacle atroce, je suis restée. Je ne connaissais pas cette fille mais ça me rendait triste, je ne suis pas un monstre. Pourtant, je n’ai ni crié, ni pleuré et je suis restée.
Je m’approche du groupe de filles. Mais je suis trop petite pour espérer apercevoir ce qui se passe, tout ce que j’arrive à deviner, ce sont les soldats habillés tout en noir. C’est donc bien une arrestation.
Olivia.
Maintenant que j’y pense je ne l’ai pas vue ce matin sur le chemin. La peur commence à monter…je transpire et commence à trembler. Je commence à pousser toutes les filles qui sont sur mon passage, plus rien n’a d’importance. Ces filles auront beau me détester une seule chose compte : vérifier si c’est Olivia qui est au cœur de cette arrestation ou au moins l’apercevoir pour voir si elle va bien ou si elle est en danger. Mais toutes ces filles sont bien plus fortes, je suis tellement chétive. J’ai perdu l’appétit depuis que tout est génétiquement modifié et que j’ai l’habitude de penser à ma sœur à chaque fois que je vois de la nourriture : ces souvenirs m’empêchent d’avaler quoi que ce soit. Je parviens enfin à écarter ces filles et là tout s’effondre.
Olivia. Gisant sur le sol. Pleine de sang. En train de se faire battre et emmenée par des soldats. Tout se fige. Car si j’ose exprimer ma colère, c’est à moi et à ma famille qu’ils s’en prendront…et même si j’adore Olivia, je ne peux pas me permettre de risquer la vie de ma famille. Je regarde le visage d’Olivia…elle me regarde et me sourit avant de fermer ses yeux…sûrement pour toujours. Je m’enfuis.
J’ai abandonné ma seule amie dans ce monde…je m’en veux. Olivia.
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